Privat-Livemont est un des artistes les plus important de l'Art Nouveau |
Les motifs végétaux et les tons chauds sont caractéristique de l'oeuvre de Privat-Livement |
En 1902, l’architecte lui commande la réalisation
du sgraffite sous corniche de son habitation personnelle, 9 avenue Maréchal
Foch. Les tons chauds s’harmonisent aussi bien à la pierre qu’à la brique rouge
tandis que les motifs végétaux
s’ordonnent par rapport à un axe vertical et rythment la façade. Pour les
deux hommes, c’est le début d’une longue collaboration qui s’exprimera en
particulier dans l’élaboration de nombreux groupes scolaires bruxellois. Il reste de nombreux sgraffites de Privat-Livemont
à Schaerbeek. Certains sont en très bon état, comme on l’a vu dans l’école n°1,
rue Josaphat. D’autres ont été superbement restaurés. Le 7 avenue Maréchal Foch
ou le 20 rue Laude en sont deux magnifiques exemples
Entrelacs de figures végétales et d'un profil féminin au dessus de la porte d'entrée du 20 rue Laude |
Par contre, pour d’autres, la situation est
catastrophique. J’aimerai attirer l’attention sur celui, particulièrement
réussi, du 17 rue Vogler. Conçu en 1906 pour son neveu, le peintre Alfred
Ruytinx, ce sgraffite sous corniche est de toute beauté et particulièrement
bien intégré au dessin de la façade. Le personnage féminin principal repose sur
une arcade de fenêtre. Il semblerait acquis que le modèle qui symbolise la
peinture soit Vonnot Viollet, petite-fille illégitime de l’architecte
Viollet-Le-Duc que Privat-Livemont aurait rencontré au Cercle Artistique de
Schaerbeek.
Mal restauré, les tons de ce sgraffite exceptionnel par son format et son thème s'affadissent jour après jour |
Seulement voilà, il a été restauré en 1989 par un
peintre qui croyait bien faire. Aujourd’hui, le support s’effrite et les
couleurs s’effacent tout
doucement. Il faudrait entreprendre une restauration en profondeur et si on ne
veut pas qu’il disparaisse à tout jamais.
Si on fait rien aujourd'hui, le pire est à craindre dans un avenir très proche |
Les sgraffites font partie de ce qu’on appelle le
« Petit Patrimoine ». Ils méritent d’être sauvegardés. La Région (et
parfois la commune) vous offre de belles subventions si vous entreprenez des
travaux de rénovation. Si vous vous sentez concerné, n’hésitez pas et allez
vous renseigner au Centre d’Art Urbain, à l’intérieur des Halles de la place
Saint-Géry. Un personnel compétent vous y accueillera avec le sourire et vous
guidera pour obtenir toutes les primes auxquelles vous avez droit.
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