J'aimerai
vous parler d'une
crèche qui me fait
chaud au cœur, située
dans le quartier Terdelt. On y accueille
des enfants défavorisés, de 1 mois à 4 ans, dont les mamans sont en
détresse et n’ont pas la possibilité de confier leur enfant dans une
crèche publique. Elles peuvent alors se reconstruire, suivre une
formation, devenir plus forte et mieux éduquer leur petit bout. Ici,
l’encadrement est bien plus important que les normes imposées par
l'ONE. Une accompagnatrice ne s'occupe que de 2 ou 3 enfants, pas
plus. Elle joue avec eux, leur parle énormément et les guide dans
le partage du jeu avec d'autres enfants.
L’Arbre
de Vie qui gère cette crèche
est une asbl qui poursuit un double but
: l'apprentissage de la langue et la socialisation de l’enfant afin
que la maman puisse s’alphabétiser, suivre des cours de français
ou une formation professionnelle. Quand il aura 4 ans, son enfant
sera prêt à entrer en classe maternelle. Socialisé et parlant le
français, il pourra s’intégrer facilement et se faire plein
d’amis parmi les élèves de sa classe. La maman pourra se
présenter aux réunions de parents la tête haute, fière de son
enfant. Elle pourra mieux le suivre dans ses études et lui préparer
un avenir meilleur.
L’idée
fondamentale que soutient L’Arbre de Vie tombe sous le sens.
Un enfant qui ne parle avec ses parents que sa langue maternelle
n'apprend pas le français. Il n’est donc pas suffisamment préparé
pour entrer à l'école maternelle. L'institutrice maternelle,
surchargée par le nombre, n’a pas assez de temps à lui consacrer.
N’ayant pas été socialisé, ne connaissant pas suffisamment
notre culture ni l’une de nos langues nationales, l’enfant sera
très vite marginalisé. Et le restera probablement durant toute sa
scolarité. Etiqueté comme "mauvais élève », il
cherchera à s'évader: absentéisme, fugue, consommation de drogues
et d'alcool, il aboutira dans des bandes de jeunes aussi révoltés
que lui. La petite délinquance d’abord, le grand banditisme enfin
clôtureront un parcours prévu d’avance. Il restera alors aux gens
bien pensant de s’indigner, de réclamer le retour au pays pour ces
voyous et la construction d’un plus grand nombre de prison afin
d’assurer notre
sécurité. Preuve s’il en est que l’éducation et la prévention
coûteraient nettement moins à la communauté et seraient beaucoup
plus rentables qu’une répression bête et brutale.
L’Arbre
de Vie ne survit que grâce à la bonne volonté (et les dons) d’une
poignée de bénévoles. Si vous avez
du temps libre, si vous vous sentez la force de les aider d’une
façon ou d’une autre, n’hésitez pas à vous faire connaître,
vous serez les bienvenus.
L’Arbre
de Vie
Rue
Guffens, 24
1030 Schaerbeek
02
215 21 24
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