mardi 16 avril 2013

Les Apéros du Parc, c’est reparti pour un tour !


Paul-Henri et Barbara sont de retour et nous donnent rendez-vous au parc Josaphat, tous les vendredis, à partir du 19 avril. A côté du kiosque à musique, il  y aura du vin, des jus bio, des tapas et de la musique bien sûr… Il se murmure même que le soleil devrait être la partie !
 

lundi 15 avril 2013

La chocolaterie Duval, 19 rue des Chardons

A l'arrière du 19 rue des Chardons, ça sent bon le chocolat
La rue des Chardons est située à deux pas de la place des Bienfaiteurs. Longtemps on a construit dans l'atelier situé à l'arrière du numéro 19 des décors pour le théâtre et l'opéra ou même des chars de carnaval. Lorsque cette activité a cessé, le local a été mis en vente. C'est là que Frank Duval a choisi d'installer sa chocolaterie. Nous sommes en 1990 et c'est le début d'une belle histoire.


Le plaisir du chocolat au service de l'entreprise
Frank Duval travaille chez Christian Nihoul. Son talent de chocolatier est apprécié mais il veut bosser à son compte. Il a un métier, il a la volonté de réussir, il se lance à son compte et s’installe rue des Chardons. Pour un événement organisé par le maroquinier Delvaux, Frank Duval crée en chocolat et en grandeur nature le célèbre sac Diamant. Le succès est au rendez-vous. Les commandes affluent. Mais les artistes sont rarement des hommes d'affaires. Au bout de deux ans, l’entreprise est à bout de souffle, faute de moyens financiers. Vient le sauveur, Marc Lauwers. Economiste réputé, Il a les reins solides. Il prend des parts dans l’affaire, apporte à l’entreprise la gestion professionnelle qui lui manquait. Et un positionnement unique, le plaisir du chocolat au service de l’image de marque des entreprises. Les Chocolats Duval prennent un nouvel essor. Des grands noms de l’automobile, de la finance ou des médias viennent chercher à la chocolaterie schaerbeekoise les caraques personnalisées qu’elles offrent à leurs clients. 


Les touristes viennent du monde entier pour visiter la chocolaterie
L’affaire tourne bien mais l’activité reste malgré tout saisonnière. C’est à cette époque qu’est engagé Gregory Bleyfuesz comme commercial. Il participe au développement de l’entreprise. Il faut trouver d’autres débouchés. L’idée est d’organiser des visites de l’atelier. Les touristes par le biais de tour operators et les écoles vont très vite répondre présents. De nombreuses entreprises vont y voir la possibilité de proposer à leurs employés des incentives originaux. Aujourd’hui, Gregory Bleyfuesz est devenu General Manager. Un nouvel élan est donné à l’entreprise qui vient de créer un réseau de distribution et deux lignes de produits. « Love it » et « Just Chocolate » sont des produits de comptoirs pour des petits magasins comme des librairies, des sandwicheries ou des boutiques de stations d’essence. 


Gregory Bleyfuesz et sa ligne Just Chocolate, garantie 100% d'origine
Le meilleur vœu qu’on puisse faire, c’est souhaiter longue vie et totale réussite à cette belle chocolaterie schaerbeekoise. Et si vous passez dans le quartier, n’hésitez pas à leur rendre visite. Et faire votre provision de chocolat !

Chocolaterie Duval
Rue des Chardons, 19
1030 Schaerbeek
02 242 94 66



















lundi 8 avril 2013

La maison natale de Jacques Brel, 138 avenue du Diamant




Jacques Brel naît dans cette maison, en 1928
La façade du 138 avenue du Diamant n'a rien d'exceptionnelle, c'est le moins que l'on puisse dire. Pas une fenêtre, pas une porte, pas un auvent, pas un détail qui ne sorte de l'ordinaire.  C'est une habitation confortable, cossue même, comme il y en a plein dans ce quartier où les rues portent des noms de pierres précieuses. Pourtant une plaque en marbre attire l'attention. Elle nous apprend que c'est ici qu'est né Jacques Brel.

"Il a chanté le plat pays
Les vieux, la tendresse, la mort
Debout, il a vécu sa vie
Et le poète vit encor"
Ces vers ont été écrit par une adolescente, Annette Neve, 
qui était élève au lycée Emile Max.
Ils ont été choisi suite à un concours organisé 
dans lesétablissements de l'enseignement communal à Schaerbeek

La famille Brel déménagera six mois plus tard pour aller habiter au 55 avenue des Cerisiers dans la maison que s’est fait construire, Romain, le papa de Pierre et Jacques. Quelques années plus tard, la famille Brel déménagera à Molenbeek pour se rapprocher de l'usine d'emballage et de cartonnerie que vient de lancer Romain Brel avec un ami, Charles Vanneste. Pourtant, en 1937, les enfants Brel vont rejoindre la 41ème unité scoute Albert 1er dont les locaux sont situés au 153 avenue Emile Max. Mais pourquoi revenir à Schaerbeek alors qu'on habite à l'opposé de la ville ? En fait, c'est grâce à Pierre, le grand frère de Jacques et c’est une histoire qui mérite d’être racontée. Alors qu'il nageait aux Bains de Saint-Josse (situés rue Saint François, derrière le Botanique) Pierre va sauver un enfant de la noyade. Venus au domicile familial pour le remercier, les parents du petit rescapé vont réussir à convaincre les parents Brel d'inscrire Pierre et Jacques à l'unité scoute où se trouvait leur rejeton. Au sein de la troupe, Jacques fait tout le temps le mariole, ce qui lui vaudra d'être totemisé «Phoque Hilarant» tandis que Pierre, plus calme, plus réfléchi sera «Morse flegmatique».

Pierre et Jacques Brel, enfants

Tout le monde connait Jacques Brel. Et bien son grand frère Pierre, mérite à tout le moins autant de reconnaissance. C'était un homme bon, avec un cœur gros comme ça. Tout gamin, il annonce fièrement à son père qu'un jour, il serait champion de Belgique! Et il allait y arriver, le bougre. D’abord en moto où il va glaner de nombreuses victoires. Pendant près de 37 ans il va pratiquer la moto et parcourir  plus d'un million et demi de kilomètres sur deux roues. Compétiteur dans l'âme, il deviendra à plusieurs reprises champion de Belgique sur circuit. Parmi les spectateurs témoins de ses exploits, un gamin, Roger De Coster, a les yeux grands ouverts. Pierre est son idole. Devenu adulte, il marquera à jamais l'histoire du moto-cross en gagnant 5 fois le championnat du monde dans la catégorie reine des 500cc.

La carte du Raid,
dessiné par un admirateur

Pierre rêve d'aller voir de près le Congo où ses parents ont longtemps vécu et travaillé. Nous sommes au début des '50, il décide de faire le trajet en side-car. Sa femme, Marie-Jeanne va l'accompagner ainsi qu’un autre couple d’amis, Léon et Germaine Hellebuyck. Les motos, des Harley-Davidson, ont été soigneusement préparées. L’empattement est le même que celui d’une voiture. Ainsi, ils pourront emprunter les sillons creusés par les véhicules qui les auront précédés. Les sides doivent servir à transporter le matériel et des réservoirs complémentaires. Les tubes du châssis tubulaire peuvent ainsi contenir le carburant nécessaire en cas de panne.
Des tubes creux pour emmener
quelques litres de carburant en plus
Il faut se rendre compte qu’à l’époque, il n’y a pas les autoroutes que l’on connait aujourd’hui. La plupart des routes « nationales » sont encore en pavés !!! Quand à l’Afrique, il faudra à nos quatre aventuriers une volonté de fer pour traverser le désert, la savane, la jungle. Il n’existe pas de cartes routières et les rares poteaux indicateurs indiquent des villes distantes de plusieurs milliers de kilomètres!

L'empattement d'une voiture pour éviter
les pièges de la brousse
S’engager dans une telle aventure est de la folie furieuse. Un voyage épique de plus de 30.000 kilomètres sur des routes et des pistes dantesques. La presse belge suit nos héros au jour le jour. Pierre devient célèbre bien avant Jacques... Quelques années plus tard, au cours d'une soirée évoquant ce raid, deux jeunes français enthousiastes voudront à leur tour imiter Pierre et tenter l'aventure. L'un des deux paiera de sa vie ce rêve d'aventure absolue. Il s'appelait Thierry Sabine. Il est à l'origine du Paris-Dakar! 


La traversée du fleuve Niger!
Pierre abandonne la moto à 58 ans pour se mettre à la course à pied et courir des marathons. Dans cette discipline également, il va truster les médailles. On va le voir aux quatre coins du monde pour participer à des Marathons. Chez nous, il gagnera à plusieurs reprises le titre de Champion de Belgique.

Pierre Brel et ses médailles
Puis, quand va survenir la mort de son petit frère, Pierre va alors rejoindre l'Association sportive contre le cancer et  réaliser pour elle des performances sportives parrainées par le public. Il multipliera les exploits allant même jusqu’à se lancer le défi de courir 100 kilomètres. Il les couvrira en 12h 56mn 4s devant un public enthousiaste qui se presse pour suivre cet événement d’anthologie. Plus tard, il réitèrera l’exploit mais cette fois en marchant sans interruption pendant 24 heures. Ses efforts titanesques rapporteront des millions de francs à l'Association. Pierre nous a quittés le 22 avril 2001. C'était un dimanche. Un beau jour pour rejoindre son «Grand petit frère» comme il l’appelait affectueusement...





Je tiens à remercier ici tous ceux qui m'ont aidé à réaliser cet article: la famille de Pierre Brel, la Fondation Jacques Brel, Eddy Przybynlski, Thierry Denoël, les Editions Le Cri.




dimanche 24 mars 2013

Les sgraffites de Privat-Livemont




Privat-Livemont est un des artistes les plus important de l'Art Nouveau
Henri Privat-Livemont est né à Schaerbeek en 1861 et il restera toute sa vie profondément attaché à sa commune natale. Après avoir brillamment terminé ses études artistiques à l’Académie de Saint-Josse, l’une des plus réputées du Royaume en cette fin de XIXème siècle, il va brièvement séjourner à Paris. Il participera, entre autres, à la décoration de l’Hôtel de Ville de la Ville Lumière avant de revenir s’installer, définitivement cette fois, dans sa commune natale. Son talent d’illustrateur est vite reconnu et il connaît le succès grâce à ses affiches pour la cité balnéaire de Cabourg , l’absinthe  Robette ou encore le Cercle Artistique de Schaerbeek. L’Art Nouveau sera pour Privat-Livemont l’occasion de démontrer son talent et d’atteindre la célébrité. Il collabore avec de grands architectes bruxellois mais c’est avec Henri Jacobs qu’il va s’entendre le mieux.

Les motifs végétaux et les tons chauds
sont caractéristique de l'oeuvre de Privat-Livement
En 1902, l’architecte lui commande la réalisation du sgraffite sous corniche de son habitation personnelle, 9 avenue Maréchal Foch. Les tons chauds s’harmonisent aussi bien à la pierre qu’à la brique rouge tandis que les motifs végétaux  s’ordonnent par rapport à un axe vertical et rythment la façade. Pour les deux hommes, c’est le début d’une longue collaboration qui s’exprimera en particulier dans l’élaboration de nombreux groupes scolaires bruxellois. Il reste de nombreux sgraffites de Privat-Livemont à Schaerbeek. Certains sont en très bon état, comme on l’a vu dans l’école n°1, rue Josaphat. D’autres ont été superbement restaurés. Le 7 avenue Maréchal Foch ou le 20 rue Laude en sont deux magnifiques exemples

Entrelacs de figures végétales et d'un profil féminin
au dessus de la porte d'entrée du 20 rue Laude
Par contre, pour d’autres, la situation est catastrophique. J’aimerai attirer l’attention sur celui, particulièrement réussi, du 17 rue Vogler. Conçu en 1906 pour son neveu, le peintre Alfred Ruytinx, ce sgraffite sous corniche est de toute beauté et particulièrement bien intégré au dessin de la façade. Le personnage féminin principal repose sur une arcade de fenêtre. Il semblerait acquis que le modèle qui symbolise la peinture soit Vonnot Viollet, petite-fille illégitime de l’architecte Viollet-Le-Duc que Privat-Livemont aurait rencontré au Cercle Artistique de Schaerbeek.
 
Mal restauré, les tons de ce sgraffite exceptionnel par son format et son thème
s'affadissent jour après jour
Seulement voilà, il a été restauré en 1989 par un peintre qui croyait bien faire. Aujourd’hui, le support s’effrite et les couleurs s’effacent  tout doucement. Il faudrait entreprendre une restauration en profondeur et si on ne veut pas qu’il disparaisse à tout jamais.
 
Si on fait rien aujourd'hui, le pire est à craindre dans un avenir très proche
Les sgraffites font partie de ce qu’on appelle le « Petit Patrimoine ». Ils méritent d’être sauvegardés. La Région (et parfois la commune) vous offre de belles subventions si vous entreprenez des travaux de rénovation. Si vous vous sentez concerné, n’hésitez pas et allez vous renseigner au Centre d’Art Urbain, à l’intérieur des Halles de la place Saint-Géry. Un personnel compétent vous y accueillera avec le sourire et vous guidera pour obtenir toutes les primes auxquelles vous avez droit.




samedi 26 janvier 2013

L'école n°1 de la rue Josaphat


L'entrée de l'école communale N°1, 
rue de Jérusalem
Le groupe scolaire Josaphat est sans aucun doute un des plus beaux établissements scolaires de la Région Bruxelles-Capitale. On le doit à Henri Jacobs grâce à qui l'art-nouveau n'a pas été uniquement réservé aux riches bourgeois, commanditaires d'hôtels de maître luxueux.

Le flambeau de la libre pensée proclame fièrement 
l'intention laïque des édiles schaerbeekois

Henri Jacobs naît le 3 décembre 1864 à Saint-Josse-ten-Noode à deux pas de l'école communale dans laquelle son père était directeur. Dans sa jeunesse, il passera énormément de temps chez son oncle, architecte. De là vient peut-être sa vocation pour une architecture consacrée avant tout aux écoles et aux logements sociaux.
Sa carrière va commencer avec un coup d'éclat. En 1892, son projet intitulé «Plutôt la qualité que la quantité» remporte le concours d'architecture organisé par la commune de Laeken pour construire des maisons ouvrières. Séduites par le résultat, les mêmes autorités communales lui confieront deux ans plus tard la construction d'une école rue Thys-Van Ham. Ce sera la première et c'est un domaine dans lequel il va exceller. Partisan des théories de Victor Horta, il va réussir à concilier l'approche rationnelle du programme architectural de l'Ecole modèle et l'esthétique raffinée de l'art nouveau. Mais à la différence de Victor Horta qui ne se soucie pas du coût pour satisfaire le goût de ses riches clients, Jacobs travaille avec des matériaux industriels qu'il utilise bruts.

Les ferronneries art nouveau combinées aux sgraffites de Privat-Livemont 
font de cet ensemble scolaire une œuvre majeure de l'histoire de l'architecture

En 1907, la commune de Schaerbeek lui commande les plans de l'ambitieux centre scolaire n°1. Traversant de part en part l'îlot compris entre la rue Josaphat et la rue de la Ruche, le terrain accuse un dénivelé de 12 mètres. Jacobs va compenser cette déclivité par un ingénieux système de couloirs, de passerelles et d'escaliers. En jouant avec les différents niveaux, il va réussir à implanter un immense complexe qui pourra accueillir 1.000 élèves répartis entre l'école primaire, l'école d'éducation physique avec son gymnase et sa piscine, l'école d'industrie et de dessin, le tout complété par une bibliothèque accessible aux habitants du quartier.

L'Etude, manteau de cheminée de la bibliothèque,
 peint par Privat-Livemont

C'est une véritable usine du savoir que conçoit Henri Jacobs. Il veut insuffler le goût du bien et du beau. Aucun détail n'est négligé. Les pavements en carreaux de ciment coloré, la pierre de taille, la maçonnerie en briques apparentes des murs et des voussettes, les structures d'acier, les escaliers, les sgraffittes, les fresques, les mosaïques, les vitraux, les luminaires, l'ébénisterie, la fonte, le mobilier scolaire, l'éclairage font de cet ensemble une œuvre d'art total acquise à sa mission pédagogique.

L'école doit non seulement instruire 
mais donner aussi le sens du Bien et du Beau

En ce début du XXème siècle, les autorités communales de Schaerbeek ont les plus hautes exigences de qualité pour l'enseignement qu'elle prodigue. L'école doit permettre aux enfants d'acquérir la meilleure éducation possible afin qu'ils deviennent des citoyens instruits et qualifiés. Comme l'école est le seul moyen de leur garantir une prospérité future, les autorités communales jouent un rôle des plus actifs dans l'enseignement en investissant aussi bien dans les bâtiments que le corps professoral.

Huart-Hamoir, bourgmestre, Auguste Reyers échevin de l'instruction publique,
Louis Bertrand échevin des Finances,. Ils méritent qu'on se souviennent d'eux...
Aujourd'hui, quand on y réfléchit bien, c'est exactement la politique inverse qui est mise en place par nos ministres de l'enseignement avec leur «décret inscription». Au lieu d'investir dans les quartiers populaires, là où la demande est la plus pressante et la plus urgente, ils s'imaginent qu'envoyer les élèves des écoles des quartiers défavorisés dans les écoles des quartiers huppés va résoudre tous les problèmes. Comme s'il suffisait de déshabiller Pierre pour habiller Paul...


Ecole communale N° 1
Rue Josaphat, 229 – 241
1030 Schaerbeek

Le Café Poussette du Haricot Magique

Le premier café poussette de Belgique 
vient de s'installer à Schaerbeek
Haricot Magique est une jeune société de conseils personnalisés inspirés des «Baby planners» aux Etats-Unis qui accompagnent les jeunes parents qui n'ont pas (jamais) assez de temps pour accomplir toutes leurs démarches. Après avoir rencontré les parents pour cibler leurs attentes, Audrey et Laurent se mettent en chasse pour trouver la crèche, la baby sitter à demeure, la déco pour la chambre du petit bout tant attendu, la poussette dernier cri qui répond à tous les critères imaginables, les activités extra-scolaires ou même des cours de diététique pour pour se faire de bons repas équilibrés ... bref, tout ce qui touche le quotidien d'une famille du début de la grossesse à l'enfant de 0 à 6 ans. C'est ensuite aux parents de faire leur choix parmi les solutions proposées. Un site web a été créé et dans la foulée, une boutique en ligne qui offre un choix de vêtements et d'accessoires particulièrement bien ciblés.

Ici, le parking des poussettes 
est à l'intérieur
Le coup de génie de Haricot Magique, c'est l'ouverture il y a un peu de temps du premier Café Poussette de Belgique! Situé au coin de l'avenue Louis Bertrand et de la rue Jenatzy, les papas et les mamans y vont accompagnés de leurs tout-petits pour souffler un peu. A l'entrée, un espace est réservé pour garer les poussettes. Les tables sont accueillantes et des adaptateurs permettent aux tout-petits de manger leur petit pot bio assis bien confortablement. Tout au fond de l'établissement, une salle de jeu leur est réservée avec table à dessin, tapis d'éveil, coin lecture...


Pendant que les enfants jouent, 
les parents papotent...
Pendant qu'ils s'amusent entre eux, les parents retrouvent le plaisir d'être ensemble ou de papoter ente amis. Ils se régalent d'une quiche ou d'une salade ou boivent tout simplement une bonne bière, un verre de vin ou un soda. Café Poussette, c'est aussi une boutique où on est sûr de trouver le cadeau de naissance idéal. Le choix est vaste entre les vêtements, les doudous, les articles de puériculture ou les accessoires malins dénichés par la maîtresse des lieux...
L'avenue Louis Bertrand devient tout doucement incontournable et c'est tant mieux pour Schaerbeek.


Audrey vous écoute et vous conseille 
avec bonne humeur


Le Café Poussette du Haricot Magique
Avenue Louis Bertrand, 22
1030 Schaerbeek
www.haricotmagique.be


mardi 15 janvier 2013

L'Arbre de Vie, une crèche pas comme les autres




J'aimerai vous parler d'une crèche qui me fait chaud au cœur, située dans le quartier Terdelt. On y accueille des enfants défavorisés, de 1 mois à 4 ans, dont les mamans sont en détresse et n’ont pas la possibilité de confier leur enfant dans une crèche publique. Elles peuvent alors se reconstruire, suivre une formation, devenir plus forte et mieux éduquer leur petit bout. Ici, l’encadrement est bien plus important que les normes imposées par l'ONE. Une accompagnatrice ne s'occupe que de 2 ou 3 enfants, pas plus. Elle joue avec eux, leur parle énormément et les guide dans le partage du jeu avec d'autres enfants.


L’Arbre de Vie qui gère cette crèche est une asbl qui poursuit un double but : l'apprentissage de la langue et la socialisation de l’enfant afin que la maman puisse s’alphabétiser, suivre des cours de français ou une formation professionnelle. Quand il aura 4 ans, son enfant sera prêt à entrer en classe maternelle. Socialisé et parlant le français, il pourra s’intégrer facilement et se faire plein d’amis parmi les élèves de sa classe. La maman pourra se présenter aux réunions de parents la tête haute, fière de son enfant. Elle pourra mieux le suivre dans ses études et lui préparer un avenir meilleur.


L’idée fondamentale que soutient L’Arbre de Vie tombe sous le sens. Un enfant qui ne parle avec ses parents que sa langue maternelle n'apprend pas le français. Il n’est donc pas suffisamment préparé pour entrer à l'école maternelle. L'institutrice maternelle, surchargée par le nombre, n’a pas assez de temps à lui consacrer. N’ayant pas été socialisé, ne connaissant pas suffisamment notre culture ni l’une de nos langues nationales, l’enfant sera très vite marginalisé. Et le restera probablement durant toute sa scolarité. Etiqueté comme "mauvais élève », il cherchera à s'évader: absentéisme, fugue, consommation de drogues et d'alcool, il aboutira dans des bandes de jeunes aussi révoltés que lui. La petite délinquance d’abord, le grand banditisme enfin clôtureront un parcours prévu d’avance. Il restera alors aux gens bien pensant de s’indigner, de réclamer le retour au pays pour ces voyous et la construction d’un plus grand nombre de prison afin d’assurer notre sécurité. Preuve s’il en est que l’éducation et la prévention coûteraient nettement moins à la communauté et seraient beaucoup plus rentables qu’une répression bête et brutale.


L’Arbre de Vie ne survit que grâce à la bonne volonté (et les dons) d’une poignée de bénévoles. Si vous avez du temps libre, si vous vous sentez la force de les aider d’une façon ou d’une autre, n’hésitez pas à vous faire connaître, vous serez les bienvenus.



L’Arbre de Vie
Rue Guffens, 24
1030 Schaerbeek
02 215 21 24